Née en 1986 à Téhéran, Iran, l’artiste franco-iranienne Golnaz Payani vit et travaille à Paris. Elle a recours à de multiples médiums, de l’écriture à la vidéo, de la broderie à l’installation, de la céramique au geste.
Golnâz Payani crée des objets et invente des dispositifs. Quant au fond, l’idée de construire “des images” n’est pas une préoccupation majeure pour elle, l’essentiel demeurant, à travers les gestes mêmes du quotidien, de mener une “vie d’artiste” et de produire cette “forme de vie” (forma vitae) tout à la fois comme un don fait à autrui et comme une exigence naturelle. L’exemplarité de cet accomplissement désigne l’art ou plus essentiellement la création, comme un lieu vacant que tout un chacun peut se décider d’occuper. Dès lors l’occupation de ce lieu par l’artiste est toujours liée à des actes manuels où les matériaux sont saisis, manipulés, transformés, comme s’ils s’offraient eux-mêmes au destin des transformations pour s’accomplir. Toute conscience est liée au passage, toute vision au seuil : ce monde où lenteur et vitesse se confondent, où le vertige est la forme même du temps et où l’image est un état de grâce, ne nous est donné que pour un accomplissement qui nous oblige. Tout l’art de Golnâz Payani réside dans ces formulations poétiques, ces témoignages fluides et presque insaisissables. Elle s’avance vers nous pour révéler la fraîche beauté du monde et la nécessité d’y puiser en permanence.
Résidence / 03.04>17.06.2018
EDITION : les cahiers / n°14 Golnâz Payani – Sommaire : Golnâz Payani, « Est-ce moi celle-ci ? », « Collage en France » – Michel Cegarra, « Mille et Une Nuits. Hézar o yek shab. La contribution humaine », suivi de « Forma vitae et forma vivendi. L’art comme ‘forme de vie’ et ‘forme du vivre' » – Golnâz Payani, « La transe de mille saisons », « Dans un grand blanc » – « Biographie de l’artiste » – « Les cahiers/images » – Format A5, 68 pages, 9 illustrations couleurs, édition DomaineM, juin 2018 – 10 €, disponible.