Dans le bas Berry, 18170, au Châtelet-en-Berry, (à L’AREMC, salon du Château) puis à Ardenais (lieu-dit La Malle)
Première saison: quatre séances introductives (mai 2014-mai 2015) :
16 mai 2014 : Le paysage dans l’art pictural, une passion humaine – 15 janvier 2015 : Le mystère de l’image à l’époque médiévale – 6 mars 2015 : L’Annonciation dans la peinture italienne et flamande de la Renaissance (XIIIe-XVe siècle) – 22 mai 2015 : Les Rois-Mages : un récit, un voyage, un cortège, un rêve iconographique (XIIIe-XVe siècles).
1 / Le paysage dans l’art pictural, une passion humaine
Argument. Que peindre un paysage soit un acte anthropologique c’est ce dont nous persuade Jan Both avec son Paysage italien au dessinateur. Rien ne manque : l’artiste au travail sur lequel se penche un berger et, en vis à vis, le frère de l’artiste -décédé en Italie- demandant son chemin à un second berger, assis celui-là tout comme l’artiste, la forêt (inquiétante), la plaine et sa cité accueillante où se précipitent les voyageurs avant que la nuit ne tombe. Dessiner, désigner, peindre un paysage, dresser une carte, voyager. La conférence propose, après un long commentaire de l’admirable tableau de Jan Both, de s’interroger sur la représentation des lointains à la Renaissance, sur le passage de la profondeur (vécue) à l’étendue (mesurée), sur l’espace ouvert (clairière, panorama) et ses signes, sur la question du trajet et de sa figuration, bref : sur un ensemble de dispositifs que les peintres ne cesseront de réarticuler.
2 / Le mystère de l’image à l’époque médiévale. Historia, imago, liturgia
Argument. Le Moyen Âge est une époque éloignée de nous, à la fois dans le temps et dans l’espace, en raison de modes de penser qui nous paraissent à bien des égards indéchiffrables. Les Ymagiers du Moyen Âge, artistes de corporations artisanales, confrontés à la richesse et à la complexité de la théologie et des récits religieux, inventèrent des langages et des formes de représentation inédits. L’image devint vite l’un des enjeux majeurs des sociétés médiévales et des modes de civilisation qu’elles édifiaient, la culture visuelle médiévale, bigarrée, complexe et fortement prescriptive, assurant une cohérence instable au monde européen en construction. Un parcours à travers quelques oeuvres d’art -peintures, enluminures, vitraux, etc.- dont sont proposées des lectures croisées.
3 / L’Annonciation dans la peinture italienne et flamande du Moyen Âge à la Renaissance (XIIIe-XVIe siècle)
Argument. La scène emblématique de l’Annonciation où l’ange Gabriel porte son message à Marie aura suscité une grande émulation chez les artistes de la Renaissance. En raison des nécessités de la croyance mais aussi parce que le passage du récit (du message) à l‘image (à la représentation) n’allait pas de soi et mettait en jeu des questions décisives quant à la forme des espaces et des figures inventées, quant aux relations du visible et de l’invisible, du message et de l’image, de la parole et de la peinture, et, somme toute, quant aux limites acceptables de la représentation. La conférence s’attache à préciser ces enjeux à travers la lecture de 17 oeuvres majeures, italiennes et flamandes, du XIIIe au XVIe siècle.
4 / Les Rois-Mages : un récit, un voyage, un cortège, un rêve iconographique (XIIIe-XVIe siècles).
Argument. Le vieux récit des Rois-mages dont le Moyen Âge ne cessa de tirer des effets merveilleux, fut l’occasion pour les artistes de la Renaissance de s’affronter à la question d’un espace démesuré lié au temps. Comment représenter les Mages et leur voyage de plusieurs jours à la poursuite de l’étoile ? Comment donner une apparence au temps, aux paysages et aux personnages venant d’Orient avec leur cortège? Bref : comment la théologie se transforme en géographie et le tableau en monde. La conférence propose une lecture de 20 oeuvres majeures, du XIIIe au XVe siècle.
Le cycle de 4 conférences d’histoire de l’art proposé à l’AREMC par Michel Cegarra est basé sur des « lectures » et des analyses d’œuvres présentées en vidéo-projection. Le regard sur ces oeuvres et l’intérêt pour les constituants plastiques (formes, espaces, figures, objets, couleurs) sont privilégiés. Sens et interprétation seront constamment adossés à des faits proprement artistiques, sans complexité inutile, avec le souci permanent d’être accessible aux publics d’adultes et d’adolescents. Si le public est au rendez-vous le cycle de conférences d’histoire de l’art se poursuivra selon un parcours chronologique du Moyen Âge à la fin du XXe siècle.
Depuis septembre 2015 : présentation du « Grand programme », les mondes de l’art : une traversée (du Moyen Âge à l’art moderne). Ce programme, en 25 séances, a été donné jusqu’en novembre 2022 :
[pour une définition synthétique et imagée des séances, voir « Les conférences au DomaineM – Le grand programme »]
Deuxième saison : Moyen-âge-Renaissance
Troisième saison : Renaissance-Maniérisme-Baroque
Quatrième saison : Âge classique-Romantisme
Cinquième saison : Romantisme-Orientalisme-Impressionnisme
Sixième saison : Symbolisme-néo-impressionnisme-Fauvisme-Cubisme
Septième saison : Futurisme – « Modernisme », définitions, pratiques, situations.
Dernière séance, séance 25, mardi 2 novembre 2022, à 19h : L’exposition de l’Arsenal (Armory Show), New York, Chicago, 1913. Un état de la modernité européenne.